« Le Président est fâché »
Didier Peinard, Philippe Lester, Monique, Elodie, ex-salarié(e)s de GM&S; Dominique Grador, 1ère adjointe au maire de Tulle; Marie-Christine Bunlon, maire de Blaudeix; Alain Favière, maire d’Anzême; Guy Rouchon, maire d’Ajain; Jean-Baptiste Dumontant, conseiller départemental; Jean-Luc Léger, maire de Saint-Marc à Loubaud, conseiller départemental et président de la ComCom Creuse Grand Sud; Michel Vergnier, maire de Guéret et président de l’Association des Maires de la Creuse; Ophélie Rouzade, secrétaire de la Jeunesse Communiste de la Corrèze; Sylvain Roch, secrétaire de l’Union Départementale de la CGT Corrèze
Emmanuel Macron était en déplacement en Corrèze ce mercredi 4 octobre pour inaugurer le nouveau campus de l’École d’Application aux Métiers des Travaux Publics d’Égletons. Le chef de l’état affirme n’être ni de gauche, ni de droite, à chacun d’interpréter ce « ni, ni » comme il l’entend. Cependant, depuis son élection, le Président danse bien plus sur sa jambe droite que sur sa jambe gauche. C’est justement pour rééquilibrer son positionnement au centre de l’échiquier politique qu’il venait à Égletons pour mettre en avant les bienfaits de l’apprentissage et montrer ainsi qu’il maitrise aussi quelques pas de danse qui prennent appui sur la jambe gauche. Mais, car il y a un mais, on ne retiendra finalement de cette journée que les mots suivants prononcés par le Président de la République : « Y’en a certains, au lieu de foutre le bordel, qui feraient mieux d’aller regarder si ils peuvent avoir des postes là-bas. Parce qu’il y en a certains qui ont les qualifications pour le faire ! Et c’est pas loin de chez eux. ». Ces paroles, destinées aux ex-salariés de GM&S, cette entreprise de La Souterraine placée en liquidation fin juin, occupent depuis le devant de la scène médiatique et occultent les motivations du déplacement d’Emmanuel Macron, la détresse des ex-salariés de GM&S et la mobilisation de nombreux élus locaux de toutes tendances politiques venus leur apporter leurs soutiens. Cette expression, « foutre le bordel », est-elle une description fidèle de la situation de ce mercredi à Égletons ou une caricature teintée de mépris et de paternalisme de la part du Président de la République ?
Erratum: nous présentons nos excuses à Didier Peinard nommé Philippe Peinard dans le reportage