Chronique du mercredi 5 août avec Leslie Estrade, responsable du Musée départemental de la Résistance Henri Queuille
Aujourd’hui, nous partons à la rencontre d’un homme qui fut à la fois Président du Conseil de la IVe République et Maire de Neuvic, résistant engagé aux côtés du Général de Gaulle et initiateur du tourisme rural en Corrèze … A l’occasion du cinquantenaire de sa disparition, le musée départemental de la Résistance, à Neuvic, rend un véritable hommage à Henri Queuille. Nous suivons Leslie Estrade, responsable du musée, à travers une scénographie entièrement repensée pour donner vie à la personnalité de cet homme étonnant et à ses multiples engagements tant au niveau national que local.
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Musée départemental de la Résistance Henri Queuille – 21 rue du Commerce à Neuvic – 05 19 07 84 50
Ouverture :
– jusqu’au 31 août : tous les jours 10h>12h – 14h>17h30
– à partir du 1er septembre : lundi > vendredi 10h>12h – 14h>17h30
Entrée gratuite
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Exposition temporaire sur Henri Queuille, le plus illustre des Corréziens
Espaces d’exposition permanente sur Henri Queuille et sur la Résistance en Corrèze
Auditorium (film sur Henri Queuille et film sur la Résistance)
Résistant ? oui, c’est indiscutable. Pas d’intelligence avec l’ennemi comme son voisin d’Egletons, Charles Spinasse. Deux fois président du conseil (premier ministre), des dizaines de fois ministres : une pointure. Cependant, voici un éclairage très révélateur : en 1949, son gouvernement refusait à la ville d’Eymoutiers de donner les noms de Karl Marx et Lénine à deux boulevards de la ville. Trois ans plus tard, 1952 (il cumulait avec 1 er ministre), en qualité de ministre de l’intérieur, il prolongeait de un à 3 mois la suspension du maire d’Eymoutiers, Jules Fraisseix, qu’il connaissait bien. Et qu’avait donc fait le « médecin des pauvres » qui puisse agacer le « petit père Queuille » ? Il avait tout simplement fait apposer sur le fronton de la mairie d’Eymoutiers, la banderole suivante : « non au réarmement de l’Allemagne ». Etrange, non, pour un ancien résistant comme Queuille ? Quand on fait de l’histoire, il est bon de regarder les deux faces d’une pièce.
Résistant ? oui, c’est indiscutable. Pas d’intelligence avec l’ennemi comme son voisin d’Egletons, Charles Spinasse. Deux fois président du conseil (premier ministre), des dizaines de fois ministres : une pointure. Cependant, voici un éclairage très révélateur : en 1949, son gouvernement refusait à la ville d’Eymoutiers de donner les noms de Karl Marx et Lénine à deux boulevards de la ville. Trois ans plus tard, 1952 (il cumulait avec 1 er ministre), en qualité de ministre de l’intérieur, il prolongeait de un à 3 mois la suspension du maire d’Eymoutiers, Jules Fraisseix, qu’il connaissait bien. Et qu’avait donc fait le « médecin des pauvres » qui puisse agacer le « petit père Queuille » ? Il avait tout simplement fait apposer sur le fronton de la mairie d’Eymoutiers, la banderole suivante : « non au réarmement de l’Allemagne ». Etrange, non, pour un ancien résistant comme Queuille ? Quand on fait de l’histoire, il est bon de regarder les deux faces d’une pièce.